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 White Death V.2

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Tour de glace
Kami Kyobata
Kami Kyobata
Tour de glace

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MessageSujet: White Death V.2   White Death V.2 EmptySam 18 Oct - 13:49

Le paquet de cigarettes.


Opération extérieure : Mission Pacification.

Nous sommes arrivés sur le terrain avec les autres, c'est ma première mission à l'étranger, je porte fièrement mon uniforme en ligne avec mes camarades pour une très brève présentation de ce qui va suivre. Je ne savais pas encore que cette présentation, ne reflétait pas du tout ce qui allait se passer. Lorsque l'on nous accorda le repos un des soldats nous accompagnant m'a tendu un paquet de cigarettes, des américaines. J'ai refusé, je ne fumais pas, il s'est contenté de le fourrer dans la poche de ma veste en me soufflant.

"Tu vas en avoir besoin ici mon gars."
 

Ne pas espérer.


Opération extérieure : Mission Pacification. Ronde de nuit n°1.

 Quelques heures plus tard, la nuit était tombée sur le petit village où avait été établie les supérieurs vont distribuer les tours de garde. A ce moment là, j'était en train de discuter avec l'un des soldats qui était arrivé en même temps que moi, je me suis mis au garde à vous et j'ai salué parce que c'est ce que je devais faire et ce même si ça ne me plaisait guère de me montrer aussi docile face à qui que ce soit.

"Kyobata, Kavinsky, quatre heure, sept heure du matin. Je vous conseille d'aller dormir maintenant. Rompez soldats."

Rien de plus, rien de moins. Juste un tour distribué ainsi, parce que c'est nous qu'il a trouvé en arrivant à ce niveau ci du planning. Alors nous nous exécutons sans poser de question en tournant les talons vers les baraquements pour manger un morceau et aller dormir en attendant que vienne notre tour. C'est d'un air incertain et avec la voix tremblotante que le dénommé Kavinsky m'a regardé.

"Tu crois que ça va être tranquille ? Qu'on va être prêt si ça tourne mal ?"

Je me suis contenté d'acquiescer de la tête alors que moi même je n'était sur de rien, j'avais beau être sur de moi et avoir le sang froid, je doutais moi aussi. Est-ce que je serait prêt ? Est-ce que je saurait faire usage de cet arme que je porte sans arrêt depuis que je suis arrivé ici. Je n'en sait rien. Vraiment rien. Alors je me contente de marcher en silence d'aller manger sans toujours sans dire un mot et d'aller me coucher sur un matelas dur comme du bois en souhaitant un bref bonne nuit à mon camarade.

Trois heure quarante-cinq, c'est bientôt l'heure de la relève alors nous nous réveillons en vitesse, relaçant nos rangers et sanglant à nouveau nos gilets pare-balles par dessus nos vestes avant de récupérer nos fusils d'assaut au pied du lit et nos armes de point sous nos oreiller. Un conseil "d'ami" d'un gars qui était ici depuis déjà quelques mois. Une fois prêt nous avons quitté le bâtiment et nous sommes lancé sur le chemin de ronde après avoir regardé nos homonymes rentrer pour se reposer. Il n'est pas rassuré et il n'est pas comme moi. Cela se ressent donc rien qu'a le regarder. Il a commencé à parler. Sans doute pour évacuer sa peur.

"Tu sais, moi si j'suis là, c'est pour suivre les traces de mon père. Il a été lieutenant-colonel au service de notre mère. Il a toujours été cité à titre d'exemple et j'aimerais bien qu'on puisse en dire autant de moi. Et toi ? Qu'est-ce qui t'as poussé à t'engager ?"

Une raison louable selon moi. J'ai continué à marcher en silence. Je ne sais pas vraiment pourquoi je suis ici en vérité. C'est surtout ce qui m'a parus le mieux à faire au vu de mon caractère même si je ne supporte pas vraiment le fait que l'on puisse me donner des ordres. Voyant que je ne répondais pas, il m'a interpellé.

"Kyobata ? Tu veux pas répondre ?"

J'ai hoché la tête en soupirant et je lui ai brièvement expliqué le pourquoi du comment. Je lui ai expliqué que je m'étais contenté de suivre mon instinct sans savoir où ça me mènerait et que maintenant, j'ai atterri ici et que je dois me tenir prêt à tout. Suite à ça, nous sommes tout deux retombé dans un silence de plombe et nous avons continué à marcher, trois heures durant. Sans que rien ne se passe. Nous sommes donc à nouveau rentrés dans les baraquements pour la relève et nous sommes retourner nous allonger pour profiter d'une heure de sommeil avant que le clairon ne soit sonné. Avant de dormir Kavinsky m'a à nouveau interpellé.

"Hé Kyobata, la nuit à été calme, si on a de la chance il se passera rien avant..."

Mais il a été interrompu par un ancien qui s'était levé pour aller soulager sa vessie.

"Te fait pas d'idées le bleu. J'te parie cent balles que demain ça pète, les négociations ont été interrompues j'vous signale. Faut suivre."

Silence de plomb, pesant comme jamais et une heure à rester les yeux ouverts à attendre le réveil.

L'odeur de la mort.


Opération extérieure : Mission Pacification. Un matin à l'est du Q.G.

Nous étions sept dans le véhicule de transport blindé, huit avec le chauffeur. On nous conduisait dans un village non loin du camp de base parce qu'apparement un charnier y aurait été repéré. Un tas de cadavres, cette simple pensait suffisait à me mettre la boule a ventre et pas seulement à moi. Kavinsky et une autre recrue, le genre troufion de seconde classe avec une grande gueule étaient là aussi. On nous avais choisi nous pour accompagner des soldats chevronnés qui manquais pas de se foutre de nos gueules.

"Ben alors, vous êtes tout pâles, on dirait des pucelles devant leur première queue !"

Ils sont parti à rire alors que je leur lançais un regard sans équivoque tandis qu'une furieuse envie de me lever pour lui casser le nez se faisait sentir. J'allais pour me lever quand Kavinsky m'a attrapé par le ceinturon pour me tirer en arrière et me faire asseoir. Je n'ai pas résisté parce que je suis conscient du fait que j'allais faire une grosse connerie. Mais je n'ai pas lâché ce gars du regard tout le long du voyage. Jusqu'à ce qu'on ai à descendre du V.A.B. Je suis passé en second, accompagnant le premier sorti en position de tir de couverture. Une fois les autres sorti nous avons avancé dans le village en faisant également très attention où nous posions les pieds. Des mines traînaient encore ici et se faire arracher une jambe ou mourir, n'était dans les priorités d'aucun d'entre nous. A mesure que nous avancions, une odeur insupportable s'était mise à flotter dans l'air, immonde. L'odeur de la mort. Nous avions tous sortis nos foulard de nos poches pour les nouer autour de nos cou, les remontant afin de couvrir l'odeur. Mais ça ne couvrait rien du tout, ça ajoutais juste une odeur de tissu à celle de la mort.

"J’espère que vous avez le coeur bien accroché les p'tit gars !"

Et il fallait parce que c'était une horreur, c'était écoeurant. Complétement déguelasse. La grande gueule à pas supporté et il a dégagé son foulard pour aller gerber en arrière plan. Alors que moi je restait là sans bouger face à cette vision de cauchemard. Parmis tous ces cadavres, pas UN SEUL soldat, seulement des civils. Des femmes, des enfants. J'ai pas gerbé mais le seigneur sait que je n'en étais pas loin, vraiment pas loin. C'est que là que la deuxième partie du groupe qui transportait les bidons d'essences. Le chef s'est allumé une clope et nous a désigné les bidons d'essence.

"Allez les danseuses, on a porté alors vous nous faites le plaisir de plonger la dedans et de nous arroser tout ça."

Brûler les charniers pour éviter les propagations de maladies et de bactéries. Nous n'avions pas le choix. Alors nous nous somme saisi des bidons et nous sommes descendu dans cette fosse morbide. On était en train de marcher sur et entre des corps humains morts. La vie les avait quittés pour de bons. Je m'efforçais de ne pas regarder, je ne voulais pas regarder alors je versais en gardant les yeux levés. Mauvaise idée, je suis tombé sur les corps j'ai écarquillé les yeux en voyant tout ce qui se trouvais sous moi. Une femme au corps lacéré à l'arme blanche, un enfant dont les yeux manquaient un homme dont les membres avait été arrachés. S'en était trop. Je suis remonté en quatrième vitesse pour rejoindre mon camarade qui rendait tout ce qu'il avait pu manger dans le mois. Ignoble c'était juste ignoble. Comme mon camarade, j'ai dû laisser ma place pour cette fois, jusqu'au retour. Dans le V.A.B. je restait toujours immobile et silencieux avec cette odeur collée à moi et Kavinsky à côté la tête entre les mains qui semblait dans un état de choc encore plus avancé que le mien.

"C'est pas humain... C'est pas humain putain..."

Promesse entre amis.


Opération extérieure : Mission Pacification. Pendant une pause. Tout allait bien.

En rentrant, les rondes on repris, les soldats allaient et venais se relayant toutes les trois heures. Et moi, je restait avec Kavinsky. Un vrai moulin à parole. Mais c'était tant mieux, parce qu'il pouvait tenir la conversation pour deux.

"Tu sais Kyobata, quand on rentrera, avec la prime qu'on va se taper, ben je m'achèterais une petite maison. Je pourrais vivre tranquillement avec ma femme. On pourra peut-être même envisager d'avoir des enfants. C'est merveilleux non ?"

Je m'était contenter d'hocher la tête et de baisser les yeux sur sa main gauche. Je n'avais jamais fait attention à cette alliance qui se dessinait sous son gant. C'est sûrement la première fois qu'il m'a vu esquisser un sourire, très léger, mais un sourire tout de même. Il m'a regardé en souriant aussi.

"Et toi, tu as quelqu'un qui t'attends au retour ? Des projets ?"

Mon sourire s'est enfui quand j'ai secoué la tête. Non, moi je n'ai personne, même ma famille. J'ai toujours fait en sorte de n'avoir personne. Et je lui ai dit que non. A mon retour, je serais seul et sans projet. Que je continuerais juste à vivre ma vie. Mais il m'a regardé les yeux ronds.

"Attends attends. T'es en train de me dire que toi, t'es célibataire !? Non mais t'as déjà eu une copine au moins rassure moi ?"

J'ai a nouveau secoué la tête en lui répétant que je n'avais personne. Et qu'en effet, je n'avais jamais fréquenté une seule femme. Même si certaines m'avait déjà courru après pour se heurter à l'iceberg que je suis. Il a rigolé et a continué de me questionner.

"Et dis moi tu viens d'où m'sieur l'Iceberg ?"

Je lui ai répondu à nouveau. Que j'étais né en Sibérie, pendant une tempête de neige des plus affolantes. Il a sourit à nouveau d'un air entendu et il m'a mis une tape sur l'épaule.

"Un loup du nord, un vrai ! J’espère qu'on perdra pas contact au retour. On est des compagnons d'armes, on doit garder ça pour toujours !"

J'ai souris encore, parce qu'à cet époque, je souriais encore un peu, je ne savais pas encore ce qui allait m'arriver. Il m'a tendu la main et je l'ai serrée. Une poignée de main qui scellait le début d'une amitié. De la seule amitié que j'ai jamais connue et accepté. Et qui scellait également une promesse. Celle de rentre. De rentrer en vie.

 
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MessageSujet: Re: White Death V.2   White Death V.2 EmptySam 18 Oct - 23:51

La porte de l'enfer.


Opération extérieure : Mission Pacification. Ronde de nuit n°2

Encore une fois, j'ai été affecté à une ronde de nuit. D'une heure à quatre heure du matin. J'étais avec un "ancien" cette fois. Et à mesure qu'on marchait, il me racontait ce qui se passait ici un peu plus en détail. Il était plus vieux que moi et avais l'expérience du terrain, c'est donc avec attention que je l'écoutais parler.

"J'vais rien te cacher gamin, c'est la guerre ici. Et la guerre c'est moche. Tu vas voir tes camarades tomber comme j'ai vu les miens. Tu vas sûrement devoir tuer aussi. T'es là pour combien de temps ?"

A ses paroles un frisson m'a parcouru l'échine, le genre de frisson glacé qui vous donne l'impression qu'on vous a plongé dans un bain glacé. Je lui ai répondu que j'étais là pour deux ans. Et j'ai cru qu'il allait s'étouffer, sérieusement.

"Alors c'est vous les jeunes qui avez pris le poste pour deux ans !? Vous êtes des malades. Quand on viens ici c'est pour cinq, six mois mais pas plus. C'est l'horreur ici, tu vas te ruiner gamin. Même si tu rentres en vie, tu s'ras plus jamais le même. Jamais gamin."

Les images du charnier me son revenues en tête comme des flashs d'appareils photo, agressifs, un cauchemar pour les yeux. Je me suis arrêté de marcher pour reprendre mes esprit. L'autre gars m'a donné une claque dans le dos.

"Allez gamin, dit toi que tu le fais pour le pays. Dit toi que quand ce sera terminé. Tu pourras rentrer chez toi."

Je pourrais rentrer chez moi oui. Mais peut-être dans une boîte. Je commençais déjà à perdre pieds et il ne s'était encore rien passé. Rien du tout. Il a sorti une flasque de sa poche et me l'a tendue.

"Tiens, rince toi un coup. Assied toi deux minutes."

Je me suis assis sans discuter en avalant une bonne gorgée du contenu de la flasque, de la vodka en l’occurrence, le liquide me brûlait presque alors qu'il descendait, il me brûlait parce que j'avais l'impression d'être frigorifié. Il s'est assis avec moi et il m'a raconté les bon côté de tout ça. Le fait qu'ici pour moi c'était comme une nouvelle famille, une unité qu'il était impossible de briser. Et moi, je n'ai pas pu m'empêcher de songer au fait que se faire tuer pouvait tout briser. Une fois un peu plus détendu, nous avons repris la ronde. Mais nous n'avons pas marchés bien longtemps. Parce qu'au détour d'un chemin, tout à basculé en une fraction de seconde, le temps qu'une balle vienne se loger en plein dans la tempe de l'ancien dans un sifflement des plus dérangeants. Il est tombé à terre et j'ai laissé parler mon instinct, je me suis baissé, j'ai levé mon arme et j'ai fait feu. Mais rien, rien que les bruits de la nuit. C'était terrible, oppressant. J'ai compris que l'embusqué qui était là avait fait le tour seulement quand son pied à percuté ma mâchoire. Suite au coup de feu on entendait l'agitation dans le Q.G. A terre j'avais lâché mon arme et celui qui voulait ma mort se trouvais debout à un rien de moi. Réflexe salvateur, je lui ai fauché les jambes avant de tendre la main vers mon arme mais il était déjà sur moi le canon de son arme se mouvant dangereusement au niveau de mon visage, je lui ai envoyé un coup un peu au hasard dans le bras. Il a lâché son arme et moi j'ai arrêté de réfléchir. C'était lui ou moi.

Quand je me suis "réveillé" j'étais sur celui qui avait cherché à me tuer, mes gants, tâchés de sang, mon visage, moucheté, mon uniforme, éclaboussé. J'ai les yeux écarquillés, la gorge nouée je n'ose pas baisser les yeux, je ne veux pas voir ce que j'ai pu faire. J'entends les soldats du Q.G. arriver derrière moi en criant. Je ne bougeait pas. En cet instant j'en était incapable, complètement tétanisé, incapable de rien. Ils m'ont attrapés, j'ai reconnu la voix de Kavinsky.

"Hé Kyobata, ça va !? Kyobata !?"

Non, je ne pouvais pas répondre parce qu'en me faisant tirer en arrière, j'ai baissé la tête et je l'ai vu, le visage de ce type, je l'ai vu, éclaté, informe. Et ça aurait pu être moi, j'aurait pu mourir ce soir. Mais non, moi je l'ai tué. Je ne sais pas ce qui est le pire. Je n'arrive plus à refaire le fil de mes pensées. J'ai l'impression de me noyer, que le sang arrive plus à mon cerveau. Et d'un coup tout se remet en marche. D'un coup, je me suis mis à crier, à essayer de me vider la tête alors qu'on me traînait dans le Q.G. Et après, j'me rappelle plus vraiment. La seule chose dont je me souvient c'est l'effet de la nicotine sur mon cerveau, le goût ignoble de la fumée de cigarette qui m'irrite la gorge et des paroles du gars qui me les a filées.

"T'en auras besoin ici mon gars."

 

Comment être fier ?


Opération extérieure : Mission Pacification. Infiltration.

Plusieurs mois on passés depuis cette première vision de l'enfer, et pourtant c'est encore bien présent, comme les autres. Parce que je ne me suis pas arrêté là. J'ai du prendre d'autres vie, pour préserver la mienne. C'était manger ou être manger et je n'avais pas l'intention de me laisser faire. Alors je survivais du mieux que je pouvais avec mes camarades. Et au fur et à mesure que le temps passe, au travers de la poussière et du sang, on devient un animal. Une bête seulement bonne à lutter, à tuer. Une bête seulement bonne à s'autodétruire. Je n'en reviendrais pas entier. C'est impossible.

Je suis allongé à même le sol, sur une petite falaise surplombant un petit complexe tenu par nos opposants, je suis concentré, l'oeil gauche fermé, la crosse du VKS SC-130VPS contre mon épaule, un  modèle dont la capacité de pénétration est augmentée par l'usage de munitions de 76g. Traverse 16mm d'acier à 200m ou des gilets pare-balles lourds à 100m. Je suis en train de regarder les indicateurs de la lunette de précision en attendant les instructions du chef de groupe chargé d'entrer dans le bâtiment. Un orage de chaleur fait rage, le ciel et sombre et le tonnerre nous offre une couverture presque parfaite.

"Attends le tonnerre Kyo'. Et dès que ça pète tu tire. Commence par ceux sur les miradors, ils sont seuls et personne verra."

J'ai simplement répondu positivement et je me suis mis en position, la respiration lente, faisant pivoter mon arme sans me presser j'ai mis ma première cible en joue. J'avais une vue dégagée sur son visage, il avait l'air tendu mais pas trop. J'ai retenu ma respiration et j'ai placé son visage dans ma ligne de mire. J'ai attendu, sans le lâcher. Un flash, un grondement et il s'écroule. Au vu de la distance qui me sépare du complexe, je sais pertinemment que l'impact de la balle à éclaté son crâne en le perforant d'un trou de la taille d'une mandarine. C'est ignoble. Je passe au second, même chose. Je me calme, je vise, je retiens mon souffle. Flash, grondement. Il s'écroule. J'ai annoncé mon succès au chef de groupe.

"Ok les gars on avance. Sur le balcon, troisième étage. Deux gars, t'as intérêt à être rapide. On pourra pas passer tant qu'ils seront là."

Encore une fois j'ai bien entendu. Je replie le pied de mon arme, je me redresse en la jetant sur mon épaule avant de me déplacer un peu plus en vue et le plus discrètement possible. Et je me replace, J'hésite pas à m'allonger dans la boue pour avoir le meilleur angle de tir possible, c'est poisseux, c'est dégoûtant mais je suis responsable de la vie des hommes en bas et je n'ai pas l'intention d'en voir mourir un seul. Alors je me prépare, un tir pour deux têtes, je retiens mon soufle, immobile et j'attends, un de tonnerre, je ne tire pas impossible de les toucher tout les deux. Je relâcher et j'attends encore. Deuxième coup toujours rien. Et j'attends comme ça encore trois fois avant qu'enfin je puisse les avoir tout les deux, le tonnerre gronde à  nouveau, la balle part et les deux s'écroulent, je lâche un léger soupir soulagé. Je n'osais pas imaginer ce qui se serait passé si j'avais raté l'une de mes cibles.

"Il en reste un dans la cour et un devant les portes. Une fois que tu les auras eu. Tu nous rejoindra en bas et on rentrera dans s'foutu bâtiment."

Et je me suis occupé de ses deux là aussi en laissant partir avec chacune des balles un morceau de moi. Puis j'ai à nouveau jeté le fusil sur mon épaule et je suis parti rejoindre les troupes en contrebas. Le chef de peloton prépare la tactique avec le caporal. On suit tranquillement derrière en attendant de pouvoir avancer. Soudain on m'a tapé sur m'épaule, doucement.

"J'en connais un qu'y a dû se retourner dans sa tombe en te voyant faire !"

Je voyais évidemment de qui il voulait parler, nous nous devons de connaître tous les héros de guerre de notre pays. White Death, le légendaire sniper réputé pour avoir abattu plus de trois milles hommes pendant la seconde grande guerre. Je pourrais sourire mais je ne le fait pas, je n'ai pas le droit de sourire après ce que je viens de faire. Ce serait inhumain. Mais je n'étais plus vraiment humain, peut-être juste assez pour ne pas sourire.

L'opération fut lancé d'un coup, nous sommes tous rentrés dans le bâtiment en le fouillant pièce par pièce avec pour ordre l'annihilation de toute résistance quelle qu'elle soit. Nous nous sommes exécutés. J'ai sorti mon P.A. et je suis parti avec mon équipe. Nous avons eu la chance de ne plus croiser personne. Mais on a pu entendre des coups de feu venant des autres ailes du bâtiment. C'était un de leurs entrepôts de stockage d'armes que nous avions trouvé. Une seule chose à faire, le faire sauter. On a passé quelques heures à descendre toutes les caisses au sous-sol et à les coller au niveau des fondations. Puis le chef est arrivé et il m'a tendu une cigarette et des pains de C4.

"Excellent travail. Tu peux lancer le feu d'artifice."

J'ai coincé la cigarette entre mes lèvres et j'ai placé les charges contre les caisses de munition ainsi qu'une sur le mur fondateur pour être sûr que tout saute. J'ai connecté le détonateur et je suis sorti en allumant ma clope. J'ai rejoins les autres qui s'étaient placés à distance raisonnable puis je me suis tourné vers le bâtiment avant d'enclencher le détonateur. Le souffle et la chaleur de l'explosion sont parvenus jusqu'à nous avec l'odeur de brûlé et de poussière en prime. On a regardé ça un moment avant de rentrer au Q.G. Et là encore mon chef m'a adressé la parole.

"Tu vois Kyobata, aujourd'hui tu peux être fier. Parce que tu as fait honneur à un héros de guerre. Parce que grâce à toi, on rentre tous en vie."

Oui, cette fois on rentre tous en vie. Nous tout du moins. Parce que ceux que j'ai abattus pendant l'opération, eux ne rentreront jamais.
 

Crime de guerre.


Opération extérieure : Mission Pacification. Interrogatoire.

Au point ou j'en était, je me disais que je ne pouvais pas faire ou voir pire que des hommes mourir. Et encore une fois, j'avais tout faux. Un soir après une escarmouche dans un village qui semblait à l'abandon, notre unité à pu faire des prisonniers. Prisonniers que nous avons ramenés au Q.G. Je pensais que ça allait s'arrêter là. Que j'allais reprendre mes rondes sagement. Mais le chef de la seconde unité d'infanterie est venu me trouver.

"C'est toi et ton unité qui avez ramenés ces gars, alors venez on va les interroger."

J'ai suivis seulement parce que je n'ai pas le droit de désobéir il nous a emmené dans un de leurs baraquements situés un peu plus loin que les nôtres dans le village et celui-ci était vide. Il constituait une grande salle avec une table et une chaise sur laquelle l'un des prisonniers était attaché. Le chef de la seconde section nous a regardé un moment avant de s'allumer une clope.

"Allez-y amusez vous."

Amusez-vous, je n'ai compris que quand l'un des soldats s'est avancé et c'est mis à frapper le prisonnier sans ménagement en lui crachant milles insulte au visage. Et d'autres l'on suivit. Seul Kavinsky moi et deux autres soldats n'avons pas bougé. Nous sommes resté sans voix devant tel spectacle. Puis Kavinsky s'est avancé.

"Mais arrêtez putain ! On peut pas faire ça ! C'est un PUTAIN de crime de guerre !"

Le chef l'a attrapé par l'épaule.

"Y'a pas de crime de guerre ici, personne sait rien de ce qui s'y passe."

Et moi pendant ce temps je continue de regarder, de bouillonner devant cette atrocité. Il ne peut même pas hurler, parce que sa bouche est entravée par un bâillon. Seuls ses gémissements de douleur se dont entendre. Kavinsky commence à s'agiter il repousse le chef pour s'avancer encore mais celui-ci le rattrape et le tire en arrière avant de lui coller un coup de tête monumental qui l'a jeté à terre puis il lui a balancé un coup de pied dans les côtes. C'est là que je me suis décidé à réagir, je me suis rué sur le chef, je l'ai empoigné par le col et je l'ai plaqué contre le mur en le toisant du regard avec une animosité sans équivoque. Il s'est mit à ricaner.

"Et tu comptes faire quoi maintenant ? Si tu me touches, j'ai qu'un mot à dire et tu te prend la raclée de ta vie avant d'être envoyé en conseil martial. C'est ça que tu veux, blondie ?"

Il avait clairement dépassé les bornes et j'allais le frapper. J'allais oui, parce que Kavinsky s'était relevé et m'avait ceinturé pour m'empêcher de le faire.

"Fait pas ça Kyobata, c'est ce qu'il veut ce fumier !"

Il le voulait oui et moi je voulais le faire aussi. Alors je me débattais et c'est là que les deux autres sont arrivés en renfort pour m'empêcher de tôler cet enfoiré. A trois il m'ont traîné dehors alors que je tirais comme un beau diable pour y retourner, j'ai même lâché quelques jurons. Je savais que c'était perdu, qu'on ne pourrais rien faire. Parce qu'en effet il n'y avait personne pour savoir, personne pour remettre leur parole en doute, seulement nous quatre soldats trop peu gradés pour pouvoir être crus par les états major. Nous ne pouvions rien faire. Je ne pouvais rien faire qu'écouter les autre pester.

"C'est dégueulasse... Il était sans défense... Ils auraient peut-être fait pareil si c'était nous... Mais c'est dégueulasse..."

C'est dégueulasse oui, c'est encore une autre facette de la guerre. Pas de pitié pour les ennemis quoi q'il advienne, quels qu'ils soient, seulement la mort au bout du chemin, pour eux comme pour nous. C'est dégueulasse, profondément écœurant. Et je me dit que là encore rien n'est finit. C'est seulement un avant-goût, le plus terrible reste à venir.
 

Ghost Division.


Opération extérieure : Mission Pacification. Frappe chirurgicale.

Tout ça se passe un peu plus tard, j'ai été affecté à la "ghost division" pour une semaine. Opération furtives et coups d'éclats. Vingt soldats de nationalités différentes, dont quatre snipers sur qui repose en grande partie la réussite des tactiques élaborées. Autrement dit, nous ne devons JAMAIS rater notre cible. Comme l'a dit notre chef avant notre départ.

"Vous avez rejoins l'élite ! Ceux dont on dit qu'ils avancent en faisant trembler le sol avec la force d'un millier d'armes, d'une tempête furieuse ! Les premiers sur le front, en territoire hostile, ceux qui ouvrent le chemin ! On bat jamais en retraite, on est là pour se battre ! Nous sommes la division fantôme et vivant comme mort, on s'ras toujours devant !"  

De quoi motiver les troupes et ça marchais, assis à même le sol, mon VKS contre moi et une clope entre les lèvres, j'ai affiché un sourire en coin, ça faisait déjà longtemps que je n'avais plus senti mes lèvres s'étirer ainsi. Et il me faisait du bien au fond, ce sourire. Un sourire qui fait oublier l'espace d'une seconde qu'il n'y a aucune gloire à faire la guerre. Puis nous sommes partis, en rang, comme l'unité fière et disciplinée que nous nous devions d'être. Arrivé au niveau du complexe, nous avont été séparés en quatre groupe de cinq. Moi et les autres snipers étions placés de façon stratégique pour avoir une vue d'ensemble sur le terrain et peu d'obstacles qui gêneraient la visée. Une fois les gardes abbatus et la première série de bombes placées nous avons bougés. Les tireurs d'élite sur les hauteur et l'infanterie en bas puis nous avons continué. Une fois les deux bâtiments prêt, nous nous sommes regroupés dans les collines pour admirer ce nouveau spectacle. Une explosion et toute l'unité qui se met à sourire, à manifester son contentement. Comment peut-on être content d'ainsi faire la guerre. C'est une chose que je n'avais jamais compris. Et que je ne comprends toujours pas aujourd'hui.

Le chef à tenu à nous récompenser pour le succès de cette mission. Mais moi je ne vois pas en quoi tuer mérite récompense. Mais tout le monde à l'air tellement heureux à cette idée que je ne peux pas dire non.

"Ce soir les gars, tous au bar, pas d'opération prévue pour demain alors on se détend et on picole !"
 
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MessageSujet: Re: White Death V.2   White Death V.2 EmptyLun 20 Oct - 15:14

Faites l'amour pas la guerre... De la merde.


Opération extérieure : Mission Pacification. Bar Q.G.

Nous sommes retourné au Q.G. pour prendre possession du bar. L'alcool coulait à flot, la salle était enfumée comme jamais. Certains se chamaillais, d'autres se racontaient leurs "exploits" de guerre, d'autres encore jouaient au cartes ou parlaient de ce qu'ils recherchaient chez une femme. En parlant de femmes, il y en avait quatre dans la division fantôme. Une américaine, deux françaises et une allemande. Et moi j'était accoudé au bar en train d'achever mon paquet de cigarette en enchaînant les verres de vodka. Autant dire qu'a la fin, j'était tellement ivre que j'ai finit par jeter mon verre à terre comme le veut la coutume par chez moi. Y'a quelques gars qui ont rigolé et qui sont venus se poser à côté de moi. Et à ma droite, y'avais l'allemande, plutôt mignonne. Le chef aussi était au bar avec nous et il a gueulé.

"Oh patron, fait péter la vodka qu'on fête l'arrivée du Ruskov !"

Le patron à tiré la gueule, parce que si on fêtais ça comme chez moi, y'allait avoir du verre à ramasser.

"Allez amène on nettoiera demain !"

Il a haussé les épaules et à ramené les verres de vodka, je me suis emparé du mien et je l'ai levé dans les airs en même temps que tout le monde et on l'a tous descendu ensemble avant de jeter nos verres en arrière. Puis deuxième tournée, troisième. Je commençais à plus voir clair. Et a tourner un peu de la tête. Alors je me suis levé pour aller cloper dehors. J'ai posé mon cul devant le bar non sans manquer de me casser la gueule et je suis resté au calme avec ma clope au bec. Elle est sortie et elle a posé son cul à côté de moi. Elle a commencé à me causer dans un anglais que j'ai eu du mal à comprendre avec son accent à couper un homme à la hache.

"Alors on supporte mal l'alcool, monsieur le tireur d'élite ?"

J'ai haussé les épaules. Je lui ai juste dit que je ne buvais pas souvent et que moi j'étais au bar depuis le début de la soirée. Je lui ai tendu une clope avant de m'en rallumer une moi même. Elle l'a prise avant de continuer à parler.

"Parait que tu tires comme personne, que t'es un tueur. Fallait au moins ça pour que ton nom arrive jusqu'à nos oreilles."

Je me suis contenté d'hocher la tête. Je suis un tueur oui. J'ai d'ailleurs la désagréable impression de n'avoir fait que ça depuis le début. Je n'ai fait que ça depuis le début. Abattre des types. Elle s'est relevé en titubant un peu elle aussi et elle m'a tendu la main.

"Allez on bouge, j'aime pas rester le cul vissé."

J'l'ai attrapé et je me suis relevé avec du mal parce qu'on tanguais tout les deux dangereusement. Au final on s'est appuyés l'un sur l'autre pour pas nous casser la gueule. Et on a marché dans le village et elle a causé. Elle m'a raconté sa vie. J'ai écouté en plaçant parfois quelques phrases, mais pas plus. A

"Tu parles pas beaucoup ! Tant mieux, l'action y'a que ça de vrai."

Et je n'ai pas compris mais elle a littéralement fourré sa langue dans ma bouche après m'avoir empoigné par le col de ma veste au point que nous en sommes tombés par terre. Nous ne nous sommes pas arrêté là non, on s'est trouvé un coin et on a été plus loin. C'est avec elle que j'ai eu ma première fois. Non, à vingt et un an, je n'avais encore jamais touché une femme. Parce que ça ne m'avais jamais intéressé. Je n'était même pas content non, j'était juste plus détendu. Jusqu'au lendemain où tout à repris comme la veille.
 
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