Rippley c'est un femme. Non, ce détail n'est pas du tout inutile car c'est une androgyne. Une androgyne à la limite de la perfection. Par la magie de l'angle de prise de vu, de l'expression faciale de la dame, de la tenue, vous pouvez soit voir une figure masculine soit une figure féminine. Mais Rippley reste une femme. Plate comme une planche à pain, tellement plate qu'elle n'a même pas besoin de porter de soutient-gorge, à son grand dam, mais une femme tout de même.

En fait, être plate ne la gêne presque plus malgré les commentaires. Elle en voit toute la praticité dans sa tenue de service. Et ça lui va si bien avec son physique androgyne. Pouvoir mettre des tenues masculines et classe sans qu'on dise que c'est pas féminin est un pur bonheurs. Elle est androgyne, qui irait comprendre au premier coup d’œil que c'est une femme ? C'est d'ailleurs un si bon moyen pour draguer la gente féminine. On repère d'ailleurs les hétérotes, les bisexuelles et les lesbiennes. Tu es un mec ? Tu es une fille ? Salut jolie cœur !

Après, elle laisse quelques indices sur son sexe. Tenir ses cheveux rebelles dans une queue de cheval haut n'est pas spécialement féminin. D'un autre côté, elle n'ajoute rien, ça semble plus être là par praticité que pour souligner une quelconque appartenance sexuelle. Elle laisse un autre indice. La façon dont elle sourit, ses expressions faciales. Oui, j'ai dit plus haut que certaines expressions sont plus féminines que d'autres. Seulement, l'excentricité de Rippley joue contre, ce ne sont que des lubies pour la plupart des gens.

C'est dommage, car Rippley reste très belle. Elle reste une brunette avec des cheveux indomptables mais soyeux, avec de sacrés yeux ambres. Ces mêmes yeux qui lui valent un regard très expressif, parfois plein de tristesse, d'autres fois d'amour, ou encore de colère et de rage, mais toujours très prononcé à cause de cette couleur inhabituelle. Elle a un si doux visage, allant si bien avec ses lunettes. Oui, une tête à lunette parfaite. Même son nez, sujet sur lequel on se moquait souvent d'elle étant gamine, trouve sa place sur ce visage de femme à lunette. Oui, Rippley a conscience de son nez, elle s'en complexe même parfois. Même si elle a su faire avec grâce au temps, ça reste le détail qui la gêne quand elle se regarde devant le miroir.

Rippley aime à dire que plus elle se transforme, plus on peut apercevoir la Bête. Il s'agit d'une créature à quatre pattes, au pelage noir dont les crocs acérés vont de paire avec les griffes rentrant dans la chaire de ses proies. Oui, Rippley aime faire la différence entre son côté animal et son côté humain. Elle aime dire que les moustaches de félin qui lui pousse sont celles de la Bête. Que ces oreilles d'animal sont celles de la Bête. Que ce pelage noir qui lui pousse quand la Bête prend le dessus n'est pas le sien. Elle fait cette différence et dira toujours que vous pourrez entre-apercevoir la bête à chaque transformation.

Autant vous le dire directement, ne pas mentir, il y a plusieurs Rippley. Il y a la du quotidien sympathique, quelque peu excentrique. La Rippley du travaille, déterminée et intègre. Et il y a la Rippley cachée.