Prologue
Tout commence près de Chatoura un district proche de l'extérieur de Moscou. Dans une grande résidence. Il fait nuit noire, seuls les pleurs d'un enfant se font entendre depuis le jardin. Quelques lumières sont allumées à l'intérieur. Rien ne laisse présager que quelque chose d'anormal pourrait se produire cette nuit. Et pourtant, quand on entre à l'intérieur de la maison, les pleurs de l'enfant résonnent dans les couloirs vide. Tout se passe à l'étage. Dans une chambre éclairée uniquement par les lampes de chevet de deux parents. Le mère est allongée et serre contre elle son enfant de quelques mois à peine, le père se tient devant le lit, l'air paniqué et face à eux, sept hommes, tous vêtus du même costume cravate, une arme à la main ou à la ceinture. Celui qui semblait être le chef du groupe s'est avancé vers le père de famille son sourire ne dissimulant en rien son air menaçant.
"Tu sais Volk; le boss est vraiment, mais alors vraiment pas content. T'es plus dans les temps, et tu sais aussi bien que moi comment on paie les dettes une fois le délai dépassé avec lui. Ce n'est plus ton argent qu'il veut.""Je paierais... Ne faites rien, je vous en conjure..." "Ce n'est plus à toi de décider l'ami. Les gars, apportez moi le gosse, attrapez le et amusez vous."Ni une ni deux, trois hommes se sont détaché du groupe, deux on martelé le père de coups et l'autre a été arracher à la mère son enfant qui pleurait toujours, alors qu'elle criait qu'on lui laisse son fils. Elle criait oui... à s'en déchirer les cordes vocales, à s'en éclater les poumons. Mais l'homme en noir s'est contenté de la gifler et de prendre l'enfant pour l'amener au chef du groupe.
"Salut petit, ça va aller... Volk dis moi, comment s'appelle ton fils ?"Le père était fermement maintenu par deux hommes et avait le nez en sang. Il pleurait.
"A... Alexei..."L'homme en noir s'est mit à bercer l'enfant qui petit à petit s'arrêtais de hurler.
"Ne pleure plus, ça ne sera plus très long maintenant, Alexei. Les gars, occupez vous de madame Volk, et surtout faites en sorte que monsieur ne rate pas une miette de ce fabuleux spectacle. Et ensuite, tuez les." Puis il a tourné les talons alors que la machine s'enclenchais, il est allé attendre dans le salon avec l'enfant et il a écouté, il a écouté le couple hurler. Il savait ce qui se passais, il savait que cette chère madame Volk était en train de se faire tringler par tout ses hommes devant les yeux de son mari. Il a attendu en berçant l'enfant comme si c'était le sien. Jusqu'à ce que deux coups de feu résonnent dans la propriété.
"Tu viens de devenir riche, Alexei." Puis quand ses hommes sont arrivés, il s'est levé et les a suivi jusqu'au voitures qui se trouvaient en bas. Il s'est installé à l'arrière de l'une d'elle. Puis lui et ses hommes on filé au milieu de la nuit, laissant la villa derrière eux. A ce moment là l'homme en noir lâcha un soupir et regarda l'enfant un moment.
"J'aurais aimé éviter ça tu sais..." I.
Moscou. Aujourd'hui j'ai fêté mes dix ans et mon père m'a dit qu'aujourd'hui serait un jour spécial, que j'allais rencontrer quelqu'un de vraiment important et qu'il faudrait que je me tiennes bien. Mais je ne me suis jamais mal tenu. J'aime juste faire ce que je veux.
"Mais c'est qui si c'est quelqu'un de très important ? T'as invité le président à mon anniversaire ?""Non Alexei, disons que c'est quelqu'un de particulier.""Hum... D'accord, j'peux aller jouer ?" "Allez, vas-y, fais toi plaisir !" Et donc je suis parti dans le salon en ramassant mes pistolets jouets que j'adorais plus que tout mes autres jouets, et je m'imaginais en train de courir après des méchants pour leur coller une balle entre les deux yeux comme dans les films que je regardais des fois avec mon père. Je me prenais pour un grand héro qui n'avait peur de rien et qui n'hésitais pas à se lancer à corps perdu dans la bataille. Et je jouais, jusqu'à ce que la sonnette retentisse. Alors j'ai couru jusqu'à la porte pour ouvrir mais mon père m'a attrapé par l'épaule.
"Doucement bonhomme. C'est pas n'importe qui." Puis il est allé ouvrir la porte alors que je suis retourné dans le salon pour attendre mon jouet à la main. Et mon père est revenu à la suite d'un homme plutôt grand sûrement dans la cinquantaine, je ne sais pas trop. Mais je il était imposant dans son costume cravate impeccable. Il dégageait quelque chose de désagréable. Mais je l'ai regardé dans les yeux.
"T'es qui toi ?" Mon père a froncé les sourcils et m'a un peu grondé pour le coup.
"Tu pourrais être plus poli jeune homme." L'autre homme à ricané avant de se baisser pour me faire face.
"Ce n'est rien Nataniel, il est jeune. Bonjour Alexei, je suis le patron de ton père." "Bonjour monsieur."Il m'a sourit et il s'est redressé avant de se tourner vers mon père.
"Nous avons à parler Nataniel.""Oui monsieur. Allez Alexei, retourne te battre contre les méchants !" Et je suis retourné jouer tranquillement dans le salon alors qu'eux on été s'enfermer dans la cuisine. Je n'entendais rien, j'étais loin de leurs discussions d'adultes moi. J'était simplement en train de jouer. Comme n'importe quel enfant de mon âge.
C'est quelque jour plus tard, mon père m'a bien habillé dans un petit costume cravate beige et nous sommes partis en voiture. Je ne savais pas où, mon père n'avais pas voulu me dire. Mais à vrai dire, je m'en fichais. Je voulais juste que ça se termine vite pour que je puisse rentrer jouer. Mais ce que je ne savais pas, c'est que je n'étais pas prêt de pouvoir jouer à nouveau.
Nous sommes entrés dans une grande maison, un immense manoir même. Et mon père m'y a emmené en me tenant par l'épaule.
"Aujourd'hui Alexei, tu vas entrer dans la famille." "Pourquoi tu me dis ça ? T'es pas ma famille ?""Si, Alexei, bien sûr que si, mais... C'est différent. Tu comprendras bien vite." Je me suis contenté de hocher la tête en continuant d'avancer. A l'intérieur de la maison, il y avait beaucoup de monde, des tas de gens habillés en costard cravate, l'air d'avoir de l'argent, la plupart en train de fumer la cigarette ou le cigare, beaucoup portaient des bagues, des chevalières. Il y avait d'autres enfants comme moi, vêtus de costumes et bien coiffés. Et je n'avais toujours aucune idée de pourquoi je me trouvais ici, mis à part pour cette histoire de rentrer dans la famille je ne comprenais absolument rien de ce qui se passait. Soudain les portes d'une salle annexe se sont ouvertes et tout le monde s'y est engouffré et nous aussi. La salle était grande et vide avec seulement un bureau et un immense fauteuil sur lequel était assit le patron de mon père. Les gens se sont mis en rang face au bureau. Le patron s'est ensuite mis à parler, dans un calme presque pesant.
"Bonsoir mesdames, messieurs. Nous allons accueillir ce soir de nouveaux membres dans la famille. Certains on choisi de nous rejoindre volontairement... D'autres nous ont été recommandés et d'autres sont ici, pour rembourser une dette, mais toujours est-il, qu'ils deviendront vos frères et soeur et je vous prierais de les traiter comme tel." Puis ils se sont mis à appeler les gens un par un, ceux-ci s'avançaient pour prêter serment en déposant une goûte de leur sang sur une photo à consonance religieuse avant qu'un des hommes posté prêt du bureau du patron, ne la brûle.
"Volk, Alexei." Mon père m'a pris par l'épaule et m'a emmené jusqu'au bureau, là le patron m'a regardé un moment avant de me sourire comme il l'avait fait à la maison.
"Est-ce que tu as peur, Alexei.""Non." "Très bien, alors nous allons pouvoir commencer." Et devant tous les autres et comme ceux d'avant, on m'a piqué le doigt avant de l'essuyer sur une image sainte et de me faire prêter serment. L'honneur de la famille, le respect de la famille, tout pour la famille, toujours la famille. Après ça mon père m'a remmené dans le rang. Puis sagement j'ai attendu la fin en me demandant ce que tout cela pouvait bien signifier.
II.
J'ai quinze ans, les cheveux remontés en arrière, rasés sur les côté et des plumes qui pendent de ces derniers au niveau de ma nuque pour aller retomber contre mes épaules. Déjà cinq ans que je fait partie de la famille. J'ai compris maintenant, que ces histoires de mafia, ne sont pas qu'une histoire de livre ou de film. Mais bien quelque chose de réél. Après mon intégration, Nataniel m'a tout expliqué, absolument tout. Il s'est ensuite mis au travail. Etant mon père il a été désigné pour être mon mentor, il m'a appris à tirer. A me battre en plus des cours de Judo et de boxe que je prenais, c'était long et fastidieux mais j'encaissait, je me relevais, je m'améliorais et je finissais toujours par gagner. Parce que oui, c'est bel et bien en se cassant la gueule qu'on apprend. J'était assis dans un fauteuil en train de lire quand mon père et venu me voir en prenant place dans le fauteuil voisin.
"Je suis fier de toi Alexei, tu progresses vite." "Ecoute, pas la peine de me flatter, si tu as quelque chose à me dire, dit le.""Et doté d'un instinct animal en plus de ça..." Il m'a tendu une enveloppe cachetée.
"Qu'est-ce que c'est ?" 'Ce sont tes droits de succession." "Qu'est-ce que tu veux dire, tu es loin d'être mort.""Je ne suis pas ton père Alexei." La nouvelle a eu l'effet d'une gifle. Mais j'ai accusé le coup, je me suis tourné vers lui sans bouger de mon fauteuil, j'étais vraiment en colère mais j'essayais de me mesurer.
"Tu veux dire que tu m'as menti, pendant quinze années ?""Je n'avais pas le choix Alexei. Tu sais bien que dans la famille on a jamais le choix..." "Conneries... Putain de conneries ! Raconte moi tout !"Et c'est ce qu'il a fait, il m'a tout raconté, des ennuis de mon père avec le boss jusqu'à ce qu'il me ramène avec lui pour m'élever comme son propre fils. Sans oublier de me préciser que non seulement, j'était le paiement de la dette de mon père. Je l'ai haïs à cet instant, plus que tout. Je me suis levé pour sortir en prenant grand soin de claquer la porte tellement fort qu'elle en est sortie de ses gonds. J'ai été faire un tour pour me dégourdir, me vider un peu la tête. En envoyant un bon coup de poing dans le nez d'un de ces foutus gardes qui surveillent sans cesse la baraque. Le seul point positif ? Je suis assez riche pour plus d'une vie. Une fois le coup de sang passé, je suis retourné à la maison et Nataniel, mon "Père" m'attendait.
"Je suis désolé Alexei." "C'est bon. Mais compte plus sur moi pour t'appeler papa." Et sans rien ajouter de plus, je suis monté dans ma chambre pour continuer mon bouquin. Et je n'en suis descendu que le lendemain avec pour seul bonjour un regard que je savais méprisant, même si je savait que ce n'était pas vraiment de son fait, je ne pouvais pas m'empêcher de le voir comme responsable. Cependant, il m'a recueilli et m'a élevé, je ne lui tournerais donc pas le dos. On ne tourne pas le dos à la famille. Encore moins quand c'est la seule vrai famille qu'on a.
III.
Dix-sept ans, j'ai grandi mais j'ai pas vraiment changé, je me suis juste mis à fumer et à porter mes armes en permanence. Même si avec le don que je me suis découvert l'année dernière, j'ai pas vraiment besoin d'avoir des flingues. Je peux contrôler l'énergie au sens propre et la canaliser dans mes mains sous forme de rayons à la puissance destructrice relativement élevée. Mais je ne suis pas là pour parler de ça. Le boss m'a donné du boulot, et j'ai bien l'intention de m'en acquitter. Mais pour le moment, j'avais surtout envie de tirer un coup, alors je suis allé frapper à la porte de Dianna Avec elle pas besoin d'y aller par quatre chemin, J'avais juste à lui dire que je voulais niquer et c'était parti. En même temps qui ne se l'était pas tapée celle-là. Donc j'ai fait mon affaire et je suis reparti pour faire mon travail. Juste récupérer l'argent d'un gars qui avait trempé dans les affaires de la famille.
Je suis rentré dans la maison sans frapper. J'ai fait les pièces une par une jusqu'à trouver ce salopard et je me suis contenté de sortir une de mes armes pour la pointer sous le nez du mauvais payeur.
"Je vais pas y aller par quatre chemins tu paies ou j't'éclates." "Va chier, t'es qu'un chien !" "Mauvaise réponse." J'lui ai envoyé mon pied dans le nez, avant de lui en envoyer d'autres coups de pied dans les côtes.
"Mais tu te prends pour qui putain !? Tu piges pas que le seul clébard ici présent il est à, mes, pieds !?" J'ai ponctué mes derniers mots en frappant plus fort encore. Au point de lui couper le souffle et de lui enfoncer quelques côtes au passage.
"J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. Je commence par la bonne, ta dette est effacée, la mauvaise c'est le prix." Et je lui ai mis une balle dans la tête. Sans hésiter, sans ciller sans sourciller. Je me suis contenter de me relever et de ranger mon arme. Je me suis posé dans un fauteuil à coté du corps et j'ai appelé les nettoyeurs. J'ai informé que mon boulot était terminé. Puis je suis allé me servir un verre dans la cuisine de ce mec. Avant de me tirer, pour aller je ne sais où. Peut-être voir pour une maison. J'ai besoin de vivre seul maintenant et j'ai les moyens. C'est dégueulasse pas vrai ? Le fait que j'ai fait ça comme ça. Je n'y peut rien, je suis incapable de ressentir quoi que ce soit pour ceux que je tue ou blesse. Mais je me dit que c'est tant mieux. Que ça m'évite de me pourrir l'esprit.
IV.
J'ai vingt-ans j'ai grimpé les échelons. j'ai même eu le droit à un tatouage symbolique choisi par mon mentor. Nataniel à choisi le loup dans le dos, je me suis donc retrouvé avec un tatouage retrouvant près des trois quarts de mon dos. Et aujourd'hui, c'est moi qui me trouve à la droite du boss pour accueillir les nouveaux membres de la famille. Je les regarde passer, je leur entaille le doigt et je les laisse faire avant de jeter l'image sainte au feu. Et comme ça les quelques personnes s'enchaînent, jusqu'à ce qu'il arrive face à moi. Les cheveux noirs, les yeux rouges comme le sang et une clope coincée entre les lèvres. Il avait un sourire dérangeant, le plus dérangeant qu'il m'ai été donné de voir. Il a tendu la main mais ne s'est pas arrêté comme les autres. Il a attrapé le couteau sans être brusque. Réflexe j'ai sorti mon arme pour le mettre en joue.
"Qu'est-ce que tu fous !?" "Hôla, on se calme, je comptais juste le faire moi même..." Et il s'est mis à rire, il devait à peine avoir seize ans, mais il était terrifiant. Encore plus lorsqu'il s'est lui même entaillé la paume de la main. Profondément. Le sang à giclé un peu partout sur le bureau du boss. Et alors qu'il laissait ça couler sur l'image et le bureau, il a prononcé le serment. Avant de balancer lui même la photo au feu. Je ne savais pas pourquoi mais je sentais que ce gars, j'allais être amené à le revoir. Et pas pour le meilleur. Une fois la cérémonie terminée je suis sorti dehors pour fumer une clope et il était là. En train de se rallumer une clope avec celle qu'il venait de terminer. Et il trépignait en dansant presque sur place alors que le sang coulait encore de sa main ouverte. Et il riait. Il était effrayant.
"J'ai tellement hâte de commencer t'imagines même pas !" "T'as des problèmes.""Bien sûr que j'ai des problèmes.""J’espère ne jamais avoir à bosser avec toi.""Ah, pourquoi donc ? Craindrais-tu que je te plante un couteau dans le dos ?" "Fous moi la paix."Et je suis parti, je suis simplement rentré chez moi. Avec une impression des plus désagréables. Ce gars était vraiment pas net. C'était certain. Et je sentais qu'il allait être un sacré nid à emmerde pour la famille.
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